C'étaient les Baraqués ...
L'arrêt de la Baraque me laisse, évidemment, un peu triste et songeur.
Mais la vie c'est l'impermanence ...
Et son souvenir me rassure sur les vertus de l'enthousiasme, de la sincérité, de la foi en la vie et de la capacité de partage entre les êtres humains.
Si elle s'arrête, c'est justement pour conserver ses vertus authentiques et les investir dans d'autres projets.
Mais, elle ne peut s'arrêter sans rendre hommage à ceux qui en ont été les plus fervents soutiens et les participants les plus actifs.
Ce qui les distingue des autres participants c'est que leur participation n'a pas été que photographique.
Ils ont su nous raconter leur histoire avec franchise et générosité. Ils ont souvent, aussi, accompagné leurs envois d'un message de soutien ou d'amitié.
Car la réussite de la Baraque a été d'avoir su aller au delà des pseudos du monde virtuel et de créer entre des gens qui, pour la plupart, ne ce sont jamais rencontrés physiquement, un lieu et un moment de rencontre et de partage où chacun a pu montrer son petit monde et nous faire partager, aussi, sa conception du monde.
La Baraque, c'était donc :
Son amour de sa ville Marseille et des gens qui y vivent qu'il nous a fait partager à travers des textes qui savent aller à l'essentiel, ses photos qui font la part belle à la mer, au ciel et aux visages.
J'ai apprécié sa franchise amicale et son esprit vif que montre bien cette photo frontale et sans détour, ses yeux malicieux et son visage jovial.
Et je le remercie de son envoi qui a déclenché chez moi l'idée de la Baraque, dont il est du coup le Parrain marseillais ...
Son amour du théâtre, son sens de la mise en scène et de l'humour.
Elle a su nous faire partager son petit monde à travers ses photos centrées sur son art.
Ceux qui ont remarqué la photo que Franck Alleron a fait d'elle et de sa copine Sylvie la reconnaitront bien dans cette dernière photo qui reste dans l'idée de représentation plus que dans celle de présentation.
Mais n'est-ce pas la meilleure manière de la connaître ?
Son amour du travail bien fait, ses magnifiques photos sur les métiers artisanaux avec lesquelles il a débuté en beauté et délicatesse sur la Baraque, celle sur la lecture avec lesquelles il a terminé en force et lucidité.
Et ses textes toujours ciselés sur la forme comme sur le fond, travaillés comme le ferait un artisan qui met tout son coeur et son talent à l'ouvrage.
Et n'oublions pas son rôle indispensable de sous-marin (jaune) de l'office du tourisme des Côtes d'Armor.
Cette dernière photo, reprise d'un précédent envoi, reste fidèle à l'homme discret mais indispensable qu'il a été sur la Baraque.
Son amour de la vie, sous toutes ses formes : ses combats, ses admirations, ses coups de gueule, sa recherche du bonheur ou au moins de l'harmonie.
Ses photos et ses textes débordant de vie sont à l'image de celle qui fut le coeur de la Baraque, toujours géréreuse, jamais avare d'un message de soutien, d'un encouragement.
Cette dernière photo, montre bien, dans ses yeux en particulier, tous les qualités humaines qu'elle a montrées ici.
Certains, encore, comme Alain-Michel Boley, Dodcoquelicot, Elisabeth Herman ou Stina, ont partagé notre chemin.
D'autres, enfin, l'ont croisé et nous ont accompagné plus discrètement comme Brigitte David, Victor Ducrocq, Hélène Vincent ou Michel Zapater.
Sans compter les participants d'un jour et les visiteurs anonymes. Qu'ils soient tous remerciés.
Je terminerais par celle qui m'a inspiré ce goût de la photographie et de l'Art en général.
Celle qui m'a fait comprendre que la vie doit être une création permanente.
Celle qui est la source de mon inspiration et de ma motivation vitale.